La mort du directeur montre que les écoles se concentrent sur les mauvaises choses

À ce jour, vous avez probablement entendu parler de l'histoire tragique de Richard Bilkszto, cet ancien directeur du Toronto District School Board (TDSB) et éducateur estimé avec 24 ans d'expérience. En 2021, il a assisté à deux séances sur la diversité, l'équité et l'inclusion (DEI) mandatées par le TDSB et dirigées par l'Institut KOJO. Lors de ces séances, l'animatrice, Kike Ojo-Thompson, l'a réprimandé pour avoir critiqué sa déclaration selon laquelle le Canada était un endroit plus raciste que les États-Unis.«Nous sommes ici pour parler de racisme anti-noir, mais vous, dans toute votre blancheur, pensez que vous pouvez me dire ce qu’est vraiment la situation des Noirs?», aurait-elle dit, puis aurait procédé à le réprimander lors d'une deuxième session à titre d’exemple «réel» de quelqu'un appuyant la suprématie blanche.Bilkszto, qui s'était lui-même prononcé contre le racisme au cours de sa carrière, a été dévasté. Il a pris un congé lié au stress et a demandé de l'aide auprès de la Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail de l'Ontario, qui a conclu qu'il avait été victime de harcèlement au travail. À son retour de congé, le TDSB a refusé de rétablir son contrat. Il a ensuite déposé une poursuite civile contre le conseil scolaire, réclamant des dommages-intérêts supplémentaires et des excuses.Mais Bilkszto ne s'est jamais complètement remis de la douleur causée par les dommages à sa réputation et à son âme. Le 13 juillet, il a mis fin à ses jours. Selon une déclaration autorisée par sa famille, «le stress et les effets de ces incidents ont continué d'affliger Richard. La semaine dernière, il a succombé à cette détresse.»L'histoire déchirante de Bilkszto a fait les manchettes partout au Canada et dans le monde entier. Une pétition a été lancée, réclamant une enquête sur sa mort. La Toronto School Administrators’ Association a également demandé un examen. Et lundi soir, le ministre de l'Éducation de l'Ontario, Stephen Lecce, a demandé aux responsables de lui apporter «des options pour réformer la formation professionnelle et renforcer la responsabilité des conseils scolaires afin que cela ne se reproduise plus jamais».L'histoire de Bilkszto est si profondément révélatrice car elle est une preuve que la formation DEI est incapable d’atteindre l'un de ses objectifs déclarés: l'inclusion. Au lieu de faire de la place à toutes les voix, Bilkszto a été mis de côté à cause de sa race. Pire encore, dans nos écoles, ce type de «formation» est désormais en concurrence directe avec des priorités telles que la sécurité et la performance scolaire.Récemment, à Winnipeg, un administrateur scolaire a défendu les dépenses annuelles de son district de près de 850 000 $ pour les programmes DEI, en disant: «Nous voulons que nos enfants soient antiracistes parce que soit vous êtes raciste, soit vous êtes antiraciste.» En Colombie-Britannique, un représentant du gouvernement a déclaré que le plan antiraciste de la province, qui s’adresse aux élèves de la maternelle à la 12e année, «est une partie importante de notre travail pour décoloniser nos institutions et bâtir une meilleure Colombie-Britannique pour tout le monde.»Mais cette «décolonisation» et cette éducation antiraciste améliorent-elles les relations interpersonnelles entre enseignants et élèves? En Colombie-Britannique, neuf enseignants sur 10 déclarent avoir été victimes de violence ou d'intimidation au travail. Le district scolaire susmentionné du Manitoba, Louis Riel, a connu une augmentation de 263% des comportements dangereux chez les élèves l'an dernier.En Nouvelle-Écosse, 87% des enseignants affirment que la violence à l'école a augmenté depuis 2018 et plus de la moitié ont été victimes de violence ou de menaces. Et à Toronto, le TDSB devrait connaître son année la plus violente depuis qu'il a commencé à recueillir des données en 2000.Pendant ce temps, les performances des élèves, elles, diminuent. Bien que le Canada continue de bien performer par rapport aux autres pays de l'OCDE, entre 2000 et 2018, le Canada a enregistré une baisse de 14 points des scores normalisés en lecture, ainsi que des baisses des scores en mathématiques et en sciences, classés comme «constamment négatifs».L'iniquité est enracinée dans la pauvreté, qui a de nombreux facteurs, dont la race. Mais corriger cela revient à des ressources, pas à des mots, appliqués aux bons endroits.Au lieu d'organiser des sessions DEI pour réprimander leur personnel, les conseils scolaires devraient rediriger les fonds vers le tutorat des élèves à faible revenu qui ont besoin d'une aide supplémentaire. Ils devraient financer des programmes alimentaires pour les enfants qui ont faim afin qu'ils puissent se concentrer et apprendre. L’accès à l’éducation physique, qui a été directement corrélée à l'amélioration des résultats scolaires, devrait augmenter. L'estime de soi est enracinée dans la réussite, et cela devrait être l'objectif de chaque élève.Dire à un directeur que sa peau blanche est le problème n'aide pas un seul enfant noir à obtenir son diplôme. Ce que cela fait, c'est plutôt de diviser, d’intimider et de faire honte. Et parfois, bien pire encore.Lire la version originale anglaise de ce texte sur le site du National Post

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